Pour la sortie de son jeu arrivé le 25 mai 2018, le studio de développement français Quantic Dream a fait sensation.
Dans cet article, nous allons aborder ensemble l’envers du décor de la ville de Detroit en 2048. Dans ce jeu, nous sommes plongé dans un environnement bien différent de celui que nous pouvons connaître à l’heure actuelle. A l’instar de constructeur comme Henry Ford, la capitale du Michigan va être illuminée par une nouvelle révolution industrielle qui est la robotique dite humanoïde.
Dès lors, le joueur se retrouve plongé dans l’intrigue au travers de 3 humanoïdes : Markus, Connor et Kara.

Pour ce qui est de l’intrigue, nous nous retrouvons dans un contexte très particulier. En effet, les robots ou aussi appelés « Androïdes » désirent s’émanciper de l’humanité et arrêter d’être soumis à la volonté de ces derniers.
Ce qui est pertinent avec Detroit Become Human c’est que le principe du jeu s’articule autour d’un mécanisme de choix d’action en fonction des situations que nous rencontrerons. En d’autres termes, nous pourrons choisir une issue à l’histoire bien différente de quelqu’un d’autre. A partir de là, le joueur pourra être en mesure de décider du destin des Androïdes.
Le jeu reçu une ovation unanime de la part des critiques selon 3 aspects d’après mon jugement. Je vais tenter de vous les illustrer avec la meilleure clairvoyance possible.
Quelles différences entre l’Homme et la Machine ?
Pour un grand nombre d’entre nous la problématique actuelle vis-à-vis des robots est de savoir : Qu’est ce qui me différencie d’une machine ?
Si on regarde la question sous une casquette purement capitaliste on peut être amené à répondre que les machines ne font pas de grèves, ne dorment pas et sont bien plus efficaces que n’importe quel humain. Mais sous un aspect de la nature humaine, plus précisément empathique, nous pouvons considérer qu’un robot n’éprouve aucune émotion. Ce sont des êtres qui sont ramenés au simple statut d’objet.
Néanmoins, Detroit Become Human a bien cerné cet enjeu à venir car, au travers de l’intrigue, les Androïdes que nous contrôlons semblent réagir de manière similaire à des humains. Ce phénomène intervient surtout où ils se retrouvent dans des situations à devoir prendre des décisions cornéliennes. Ainsi, la simple rationalité de l’algorithme de l‘Androïde se retrouve confrontée à un choix moral.

Nous pouvons prendre en exemple l’illustration ci-dessus. Dans cette situation, l’Androïde se fait attaquer par son propriétaire de manière violente. Lors de l’agression, Kara est en train de peser le pour et le contre d’une action alors qu’elle se sens menacée (la lumière rouge sur l’arcade).
Ainsi l’Androïde va dépasser son programme de base et être en mesure de porter un jugement moral. Dès lors, il pourra agir en conséquence. Le jeu met l’accent sur l’aspect de la Justice. « Est ce que c’est juste ce que mon maître me fait subir ? » ou encore « Pourquoi dois-je lui obéir ? » Sont des citations d’humanoïdes tirés exclusivement de Detroit Become Human.
Ce phénomène met en perspective une autre notion informatique qui est le « Deep Learning ». Les chercheurs l’ont nommé de la sorte car dans certains cas la machine est suffisamment puissante et développée pour être capable d’évoluer dans un environnement inconnu en apprenant par elle-même. Ainsi, elle n’éprouve plus le besoin d’avoir recours à son créateur et devient un être totalement indépendant. Ce phénomène pourrait tout aussi bien s’apparenter à l’oeuvre littéraire du « Monstre de Frankenstein » où la créature finie par surpasser son créateur.
L’aube d’un 3e genre : l’Intelligence Artificielle ?
Quand on observe les protagonistes de DBH, on peut s’apercevoir que les Androïdes sont plus proches d’un aspect humanoïde que d’un aspect strictement robotique.
Dès lors, quand bien même ces androïdes puissent ressembler à des hommes leur nature est bien différente de la nôtre. Nous pouvons alors nous questionner sur l’existence d’un 3e genre dans la mesure où s’ils peuvent ressentir des émotions, avoir des caractères, des personnalités et voire se montrer plus humain que certains véritables humains.
A partir de cela, il faudrait une véritable refonte structurelle des mœurs de notre société.
Scepticisme de certains ?
Alors évidemment pour certaines personnes cela semblerait incompatible l’idée qu’un robot ou toute autre intelligence artificielle soit considérée comme l’égal de l’Homme.
Toutefois, je vais essayer de porter un jugement cynique sur la question en reprenant un moment important de l’Histoire de l’Humanité qui existe encore dans certaines régions du monde qui se nomme : l’esclavagisme.
En Occident, il y a quelques siècles de cela l’ethnie africaine était considérait comme profondément différente de celle qui était caucasienne ou autrement dit « blanche ». De nombreux documents de l’époque expliquait et démontrait que scientifiquement les Hommes blancs étaient supérieurs aux Hommes noirs.
Ainsi, ils étaient vu comme de la simple marchandise. Je vois renvoi au roman « Candide » de Voltaire au passage de la rencontre entre Candide et le nègre de Surinam. Il était jugé à concurrence d’un objet ni plus ni moins.
En tant qu’Être cyclique, nous pourrions très bien un jour commettre cette même erreur avec l’intelligence artificielle.